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  • Photo du rédacteurMahigan Lepage

Nouveau site, nouveau bazar


2016.

 

Je lance aujourd'hui mon nouveau site web.


Presque deux ans maintenant que j'ai commencé à délaisser mon vieux site en Spip, mahigan.ca. Au printemps dernier, je créais un Wordpress. J'avais depuis longtemps une idée claire du genre de site web que je voulais. Même sur Spip, j'avais créé vers 2012 des bandeaux, j'utilisais des GIF, je parlais du site comme d'un film : je voulais du VISUEL, nom d'une chien. Je voulais affirmer, en écriture web, l'univers imagé, filmique, a-livresque, de notre génération. En Wordpress, ça restait insatisfaisant, en raison des limitations de l'outil, mais aussi des miennes propres. Quand même, ce que j'ai préféré, dans Wordpress version 2016, c'est la possibilité de construire son site web comme avec des blocs Lego. De manière intuitive, tactile, en déplaçant des objets sur la page, au moyen de l'extension Visual Composer.

Or, aujourd'hui, je transite vers Wix. Et Wix, c'est Visual Composer à la puissance mille. Le site entier se construit de manière visuelle, en déplaçant les objets, en agençant les images et les mots comme sur un scrapbook. Ce n'est pas pour tout le monde : on n'a aucun moyen d'accéder au code! J'ai dû, pour mon Spip, gosser pas mal dans le code. Je n'ai jamais été très rapide ni très bon, dans la maniement de ce langage de div et de class. Et alors? Le code en soi n'a pas d'importance, si ce n'est pour les codeurs. C'est ce qu'on en fait, ce qu'il permet de faire, qui compte. Et je me rappelle avoir brûlé des heures, des demi-journées, juste pour installer tel bouton ou tel mise en page sur mon vieux Spip, le genre d'opération que je pourrais exécuter sur Wix en un tournemain.

Si la partie code prend le bord, la partie design demeure. Et l'ami Gwen Catalá, qui est avant tout un créateur, a dessiné les linéaments de ce nouveau site. Merci, Gwen (je te repayerai en correction d'épreuves pour Gwen Català éditeur). Sa grande idée, c'est la galerie photo utilisée comme point de chute. Je l'ai baptisée le Bazar et j'y mets tout pêle-mêle : mes couvs de livres, des liens vers des sites compagnons, des images menant à un billet de blogue ou à... Les possibilités sont infinies. Et ce n'est qu'un début. Chaque fois que j'ajoute ou que je retire une image de la galerie, tout se réagence, les tailles se modifient : moi-même, je n'ai pas tout à fait le contrôle là-dessus, et c'est cette absence de contrôle que j'aime. Bien sûr, on pense un peu au Désordre de Philippe de Jonckheere, mais la comparaison s'arrête là : desordre.net est un site extrêmement codé, plus vintage aussi, beaucoup plus imprévisible finalement. Mon petit bazar, c'est juste le plaisir d'ajouter des images, des liens, des citations, très souvent et facilement. Des appels visuels vers des séries aussi, vers des récits in progress. Un flux, tout ça. Un réagencement constant.


La métaphore centrale de ce nouveau site? Le marché asiatique. Thaï ou laotien. Un joyeux fouillis. Des visages. Des découvertes.

 

C'est Gwen qui a proposé de mettre ma gueule en gros plan en page d'accueil. La photo est de Gwen lui-même; elle a été prise dans un marché public de Chiang Mai, en Thaïlande. J'ai décidé de l'assumer, cette gueule. Le site porte mon prénom, après tout... C'est comme dans le rang où j'ai grandi : les gens peignaient leurs noms sur les boîtes aux lettres au chemin, la maison était en retrait.

Parce que c'est le fouillis de ma tête, finalement, dans quoi on entre ici Il n'y en pas d'autre. Ma tête peuplée de pays et de visages et de mots des autres. Ma tête-marché. Ma tête-bazar.

Je vais bloguer, je vais écrire, mettre des photos et créer des expériences visuelles, ici, pour le simple plaisir du faire, comme j'ai toujours fait. Et en même temps, je vais garder une vitrine pour mes livres et un cabinet pour ma profession de traducteur.

Justement, le lancement du site coïncide avec la parution de mon bouquin Big Bang City : voyages en mégapoles d'Asie, aux éditions Publie.net. J'ai voyagé dans huit mégapoles asiatiques pour ce livre : Manille, Kolkata, Beijing, Shanghai, Kolkata, Delhi, Mumbai et Bangkok. Un récit d'exploration dans les villes monstres de notre présent.

Pour acheter le livre, rien de plus simple. De France, allez simplement sur la boutique de Publie.net; il vous sera livré en moins de deux. Du Québec, envoyez-moi simplement un petit message pour en réserver un exemplaire. Les livres doivent arriver à Montréal d'ici peu. Évidemment, si vous lisez en numérique, il n'y a qu'à l'acheter sur Publie.net, tout simplement.

Pour en savoir plus sur le livre et lire la préface, rendez-vous sur le blogue.


 

Il reste encore beaucoup de travail à faire. Et pour commencer, enfiler un scaphandre et replonger dans la vieille épave de mon site en Spip pour en sauver quelques textes que je ne veux pas perdre à jamais. Oh, pas TOUS les textes, seulement une sélection. Il y a un an, je croyais avoir perdu ma bases de données, puis je me suis rendu compte que non, et j'ai réussi à remettre le site à peu près en marche. Mais chaque fois que je tourne le dos, il replante (comme là, inaccessible)... Oh que j'ai hâte de ne plus jamais rien avoir à faire avec ce CMS. Mais avant, faut bien que je trouve le courage et le moyen de retourner dans l'épave et d'en extraire ce qui m'appartient.

On continue. Rien n'a vraiment changé : les mêmes mots vieux reviennent, que je le veuille ou non, pour nommer les rubriques du nouveau blogue. Ce qui s'affirme, c'est un site qui me ressemble. C'est tout.

Merci, lecteurs. Merci, lectrices.


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