top of page
  • Photo du rédacteurMahigan Lepage

Horizontalité, anonymat & sumac


Date inconnue.

 

Le besoin, de plus en plus, d'autonomie. Pas seulement d'indépendance, mais qu'on se nomme nous-même. Qu'on ne laisse pas ceux pris dans des structures de conventions, de hiérarchies, de politique et de pouvoir nous nommer et nous déterminer. Horizontalité, il n'y a vraiment que l'horizontalité. Il faut inventer des lieux d'autonomie collective – c'est le concept d'un projet tripatif dans mon quartier, Pointe-Sainte-Charles, Bâtiment 7, une ancienne bâtisse du CN que les citoyens se sont appropriés. Autonomie collective, oui – ce n'est possible que si on n'a pas encore pris l'habitude d'écraser, une manie qui s'attrape si vite, chez ceux qui dirigent ou croient diriger.

Adoncques, ces derniers mois, on a monté deux projets collectifs, demandé les subs, maintenant on attend les réponses. Avec des gens que je crois capables d'horizontalité – certains qui se connaissent, d'autres pas, mais en tout cas, pas de grosse tête. Je rêve depuis des mois d'un livre anonyme, d'une sorte de Livre des merveilles d'aujourd'hui. J'en ai parlé à un éditeur : froid total. Tout est encore construit autour de l'auteur, dans leur monde. La personnalité de l'auteur. La réputation de l'auteur. Le point de vue de l'auteur. Ce qu'on a le droit de dire quand on est Untel, qui a gagné des prix, et pas quand on est untel, minuscule. Voyez comme ils pensent? Verticaux même dans la chute.

 

Sinon les choses se bousculent : des discussions pour une résidence d'artiste à Chiang Mai, des contrats de trad pour le Parlement canadien (nouvelle du jour!), un récit sur Georges St-Pierre, la bio d'une anonyme thaïe appelée Somrat...

 

J'ai toujours aimé le sumac.



bottom of page