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  • Photo du rédacteurMahigan Lepage

Possibles, Thaïlande & les années


2017.

 

Les rêves de nomadisme jamais ne partent, mais avec le printemps ils paraissent possibles. Je vois des petites embarcations sur le canal Lachine, et soudain j'ai envie de prendre des cours de voile, et de faire d'un voilier ma maison, un jour, quand je serai vieux peut-être.

Pour l'instant, c'est la moto. J'ai dû investir beaucoup d'argent là-dedans, mais aucun regret. La vie est déjà changée : on va ici et là, on vit la route dans le vent. Et bientôt le Yukon, tout le mois de juillet, à moto-camping, chevauchée solitaire dans le dehors, sous les nuits ensoleillées et les vents arctiques d'été.

Un jour, ce sera un autre moyen de transport : un an dans un camping-car sur les routes d'Australie ou des États-Unis? De ça aussi, je rêve, depuis plusieurs années. Le sentiment, oui, que tout ça est possible, et commencé déjà.

 

Même que : on part en Thaïlande en octobre pour y rester six mois, jusqu'à avril. Enfin, on renouera avec qui on était devenu, on renfilera la peau de l'ours. Mii, ours, c'est comme ça qu'on m'appelle en Thaïlande. Devant ceux qui n'ont pas la tête jugeante, Somrat que j'aime de tout mon cœur par exemple, je deviens autre que celui que vous croyez connaître. C'est moi pourtant : soi hormis les défenses que vous me forcez à brandir, avec vos angles secs. Je n'ai jamais trop aimé la conversation, sauf la vraie, l'ouverte – comme avec l'ami Guillaume M.-L., que je n'avais pas vu depuis plus d'un an, et qui ne parle que ce langage-là. En Thaïlande, avec Somrat, avec d'autres, ce n'est pas converser, c'est être et vivre, rire – comme les oiseaux.

 

Les deux prochaines années seront très chargées, mais tout ira bien, si on choisit bien qui les accompagne. Il faut bien tracter avec ceux qui aiment le pouvoir, parfois, pas vraiment le choix – mais au moins, ne pas le faire seul, le faire avec cette femme-là, qui t'accompagne dans l'édition, en qui tu as confiance, ou avec cette amie-là, qui prendra toujours le parti de l'écoute contre celui qui aime bien décider et rallier des poux à sa cause.

Oui, chargées, les années, entre la #tradparl, le Projet ours, un autre chantier d'écriture que je garde encore secret, un projet d'entreprise pour la suite des choses... J'aimerais parfois avoir plus de temps pour lire, plus de temps pour suivre tel et tel, mais juste veiller à ce qui doit être fait remplit tout l'espace, pour l'instant, et je l'accepte. Je blogue, quand même, pas autant que je le voudrais, mais je sens une envie, et même si j'ai peu de temps, même si je suis en train, en ce moment même, de prendre du retard dans ma trad en écrivant ce billet, c'est un élan pas du tout forcé, pas du tout contraint, qui m'y pousse. Que ça demeure.

 


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