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Photo du rédacteurMahigan Lepage

Julien Gracq, l'œuvre-substance-effluve-parfum de musc

Date inconnue.

 

Ces œuvres qui n'ont pas de fragments, pas d'architecture, rien qu'une substance radieuse – dont le pouvoir gît tout entier dans une macération puissante, imprégnante, de toute leur matière, on dirait dans les parfums d'un vase fermé – qui explosent seulement sur le palais en saveur à chaque rappel, sont tout expansion instantanée et comblante dans notre espace intérieur : vraiment le «grain de musc qui gît, invisible, au fond de notre éternité».

Julien Gracq, Lettrines, Paris, José Corti, p. 213.

Désir de textes fondés sur ce principe d'expansion, de texte tout-langue, au mépris l'intrigue, des personnages, de la forme même (saut décisif), immersion dans la matière, les sens, qui partout imprègnent. Désir.

(Et cette image de Baudelaire, «le grain de musc qui gît», quelle force, quelle odeur!)


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