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Photo du rédacteurMahigan Lepage

Dans le Triangle d'or

Parti le matin de Chiang Mai, je voulais dormir au Laos le soir même


<quote><small> Billet initialement publié le 28 septembre 2012 sur mon blog voyage La Machine ronde (machineronde.net), maintenant fermé.</small></quote>

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Alors [je suis reparti->http://mahigan.ca/spip.php?article373], j'ai repris la route.


De Chiang Mai, je suis allé à Chiang Rai, puis à Chiang Khong (trois Chiang dans une seule journée, ça fait beaucoup!).


C'est dans la région que l'on appelle le Triangle d'Or, et qui recoupe aussi des parties de la Birmanie et du Laos. Région connue pour sa production d'opium, surtout (d'ailleurs j'y pense, on m'en a offert hier, de l'opium, ici à Luang Prabang, d'où j'écris ce billet! pas voulu essayer…).


Je n'ai pas vu de champs d'opium, bien entendu. Tout ce que j'ai vu de cette région, c'est les paysages qu'encadraient les fenêtres des bus que j'ai pris. Je ne me suis pas arrêté sur le chemin : parti le matin de Chiang Mai, je voulais dormir au Laos le soir même.


Premier bus de Chiang Mai à Chiang Rai : sans histoire, relativement confortable. Sur les lignes importantes, les bus sont souvent plus confos (sur la ligne Bangkok-Chiang Mai, c'est du bonheur, bien mieux que les bus Voyageur au Québec!).


Arrivé à Chiang Rai, je ne suis pas sorti dans le ville, j'ai cherché le prochain bus qui partait pour Chiang Khong. Là, c'était une autre histoire : un vieux bus comme on en rencontre parfois {dans les pays}. Une carcasse rouillées aux dimensions inhumaines : le toit si bas qu'il faut se plier en deux pour marcher dedans, et les sièges… Franchement, pour cadrer dans un des sièges individuels, il faut vraiment avoir des épaules de minet et des jambes de chien saucisse! Le trajet allait durer seulement 3h, mais quand même. Je me préparais à passer un mauvais moment.


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Mais coup de chance : tout derrière, il y avait une longue banquette, quelques gamins assis là, je leur demande de bien vouloir me laisser un peu de place en leur montrant mes grandes cannes de jambes… Et voilà comment j'ai eu la meilleure place du bus, derrière à côté de la porte! Je pouvais même poser mes pieds sur la rampe, le luxe…


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Arrivé à Chiang Khong vers 17h, ça me laissait une heure pour passer au Laos, parce que la douane ferme à 18h. En descendant du bus, il y a toujours plein de {tuk-tuk guys} bien disposés à te rendre service… Pourquoi je me méfie toujours des rabatteurs et je m'en détourne? Je n'aime pas la sollicitation. C'est un peu une règle que j'ai, mais qui souffre des exceptions de temps en temps : ne pas prendre un service qui vient à toi, mais seulement les services vers lesquels toi-même tu vas.


Alors j'ai dit “Non, non, pas maintenant” et je suis parti à pied vers la rivière. On est toujours perdu, en voyage, c'est ça qui est bien – et angoissant. Je ne savais pas si la traverse vers le Laos était proche ou pas. Finalement j'ai décidé d'arrêter un tuk-tuk sur la rue, loin des rabatteurs. 30 baths pour aller au quai : d'accord. J'ai bien fait, parce que finalement le quai était loin, au moins 2 ou 3 kilomètres. Je me suis assis par terre dans la boîte du tuk-tuk sans enlever mon sac-à-dos et j'ai filmé une partie du trajet :


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Arrêt à la douane thaïlandaise pour signaler son départ, puis on monte dans un bateau. Le Mékong, enfin! Il devait être 17h30 par là, la lumière baissait et le ciel commençait à foncir. Et voici à quoi ressemble la traversée de la Thaïlande au Laos par le Mékong, entre Chiang Khong et Huay Xai :


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Après les formalités de visa, j'ai marché sur la rue principale d'Huay Xai pour trouver une chambre. Je me suis installé juste à temps au Friendship House pour voir le coucher de soleil depuis la terrasse sur le toit. Des flammes rouges et mauves fendaient les nuages au-dessus des montagnes et du fleuve. La ville semblait toute petite, comme tapie sous ses toits et ses arbres. C'était beau.


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Demain, on prendrait un bateau, on naviguerait sur ce fleuve, le Mékong…

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