Descente du Mékong en slow boat

Et le lent bateau descendait le fleuve jusqu'à Luang Prabang

<quote><small> Billet initialement publié le 29 septembre 2012 sur mon blog voyage La Machine ronde (machineronde.net), maintenant fermé.</small></quote>

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J'avais décidé de me rendre à Luang Prabang en bateau, même si sur Internet plusieurs le déconseillent (il se trouve toujours quelqu'un pour déconseiller chaque chose de toute façon). On disait que c'était inconfortable et interminable. “Bah, je me suis dit, on verra bien.”

Depuis le centre de Huay Xai, village frontalier, j'ai pris un tuk-tuk vers le quai. J'avais mes deux sacs de toujours, le moyen à dos et le petit à bandoulière, plus un filet que j'avais rempli de bouffe et d'eau (on m'avait bien averti qu'on ne vendait pas de nourriture sur le bateau). Ils font des bons sandwichs baguette, au Laos, alors pas de problème.

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Le long du bâtiment du port, des hommes jouaient à la pétanque! Baguette, puis pétanque : on voit bien que les Français ont imprimé leur marque ici.

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En contrebas, les bateaux longiformes étaient alignés. Je suis monté dans un de ceux-là, j'ai attendu deux heures, le bateau s'est empli et on est partis.

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Ce n'était pas aussi inconfortable qu'on le disait! Ils ont installé des sièges d'auto dans le bateau. Et comme c'est basse saison, la moitié des sièges restaient libres, on pouvait s'affaler.

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Côté poupe, un compartiment où il y a le moteur, où ça pue les gaz d'échappement et où on ne va pas trop. Des Laotiens y font le voyage, ainsi qu'un vieux hippie québécois rencontré sur le bateau, qui y installera son hamac!

Visite du bateau :

Que des Farangs ou presque comme passagers, au départ, à part les membres de l'équipage bien sûr. Mais au long de la descente, certaines monteraient, descendraient. Le bateau arrêtait partout, il faisait la {run de lait}. Ça s'appelle un {slow boat}, d'abord parce que ça va à 30 ou 40 km/h, mais il y a aussi que ça dessert plein de minuscules localités des abords du Mékong. Parfois ce sont des personne qui montent ou descendent, parfois des marchandises dont on se leste ou se déleste. On voit alors des hommes et des femmes s'approcher du bateau chargés de sacs ou de paniers, et on se demande bien ce qu'il y a derrière la plage accostée – quel village, quelles routes (il y en a?), qui vit là et comment.

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C'est vrai, le trajet est long. Deux jours, 7 ou 8 heures par jour. Mais le bateau devient un petit habitat. On a de la bouffe. Il y a les toilettes derrière. On peut même acheter de la Beerlao gardée dans la glace! (Je ne me gênerai pas, en fin de journée.) J'en profiterai pour lire sur l'iPad la totalité du premier tome de {La Guerre et la paix} de Tolstoï…

Au-dehors les paysages de montagnes se déploient, tout en vert frondant. On dirait que ce n'est partout que jungle épaisse.

À mi-chemin, on arrêtera dormir à Pakbeng, un petit village qui s'est transformé en halte touristique : longue rue de guest houses, restaurants et boulangerie qui monte vers la montagne derrière. Mais c'est basse saison et le village était presque vide, très calme. On sent que le passé de simple village montagnard, sans tourisme, n'est pas si loin. J'ai dormi là dans un guest house donnant directement sur le fleuve, juste au-dessus du port :

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La maison avait du potentiel, avec ses boiseries (le bois, au Laos : j'en reparlerai…). Mais c'était en fait une auberge miteuse : je me suis fait dévorer par des punaises de lit! J'en serais quitte pour me gratter pendant les trois jours suivants.

Puis un second jour passerait, pareil au premier. Et le {lent bateau} descendrait le fleuve jusqu'à Luang Prabang – dont je parlerai dans mon prochain billet!

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Descente du Mékong en slow boat

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