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Photo du rédacteurMahigan Lepage

Ko Phangan, par routes et par mer

Je n'y suis pas allé pour la Fullmoon, mais


<quote><small> Billet initialement publié le 3 septembre 2012 sur mon blog voyage La Machine ronde (machineronde.net), maintenant fermé.</small></quote>

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[Ko Phangan->http://wikitravel.org/en/Ko_Pha_Ngan] : île du Sud de la Thaïlande (ko = île en thaïlandais), célèbre pour ses {Fullmoon parties}, grandes débauches de plage renouvelées à chaque pleine lune… Je n’y suis pas allé pour la Fullmoon, mais une fois sur place, j’ai voulu aller voir. Les photos que j’en ai ramenées sont plutôt floues, comme sont flous mes souvenirs (là-bas on vend des {buckets}, des seaux de plage remplis de whisky bas de gamme mélangé à du Red Bull et autres joyeusetés!)… Mais justement, le flou rend bien l’ambiance de la soirée, il me semble :


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Imaginez une plage longue d’un bon kilomètre remplie à ras bord de touristes (et de quelques filles thaï chassant le farang) vêtus de couleurs fluo et buvant le whisky à même des seaux de plage… C’est un gros party, mais en même temps on pourrait le voir comme une {chaîne} de plus petits parties : des masses se forment autour d’attractions, musiques, terrasses de beach bar, saltimbanques… Les {chaînes de feu } sont particulièrement populaires, évidemment : on trempe des chaînes ou des cordages dans l’essence, on les allume, puis on les fait danser autour de soi dans la nuit. L’attraction la plus populaire, sans doute : une corde à danser de feu… Longue corde de plusieurs mètres que font tourner deux mecs montés sur des tabourets, tandis qu’elle brûle de tout son long. L’épreuve est ouverte à tous : un à un, on voit les farangs se lancer sous la corde, sauter quelques coups, avant de se la prendre dans la cheville, quand ce n’est pas dans la gueule. Sur les îles, on voit beaucoup de jeune portant bandage à la cheville : tatouage hérité de la corde de feu. J’ai aussi vu, le lendemain de la Fullmoon, un gars avec un bandage sur la moitié du visage (je ne sais pas d’où ça lui venait : corde de feu? accident de scooter? les occasions de se blesser sont nombreuses pour les jeunes estivants de Ko Phangan). Avec tout ce feu, ce qui nous reste au final, comme image olfactive de la Fullmoon, c’est l’odeur d’essence brûlée.


Mais Ko Phangan, ce n’est pas que ça. À l’autre extrémité de l’île, il y a un village tranquille, Chaloklum. Village de pêcheurs, d’expats, de {long stayers } et de voyageurs qui cherchent plus la tranquillité que la débauche. Je me suis installé une bonne semaine dans un petit établissement pas loin du village, le Coconut Beach, où j’ai réservé un bungalow et loué un scooter pour mes déplacements. Quand je sortais de mon bungalow, je n’avais qu’à faire trois pas pour rejoindre la plage, juste là :


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J’ai passé du temps sur la plage, bien sûr, mais je ne suis pas très beach boy! D’abord je suis trop pâlot, j’ai la peau de ma grand-mère rousse : je brûle plus que je ne bronze. Et puis je m’ennuie vite à faire le bacon sur le sable.


Ce que j’aimais, sur Ko Phangan, c’était prendre le scooter et faire le tour de l’île (pas le tour complet, c’est impossible, mais arpenter). Il faut [être prudent->http://machineronde.net/?p=136], parce que les routes sont pentueuses et on peut découvrir, à un tournant, un trou énorme, tueur! Beaucoup de touristes se tuent sur Ko Phangan. La plupart parce qu’ils reviennent soûl en scooter de la Fullmoon ou d’un autre party dans le genre. Mais certains se tuent à jeun, aussi : on les voit, les jeunes mecs qui se louent des motos cross et roulent comme des fous sur les routes de Ko Phangan, si dangeureuses (on a peur pour nous-mêmes, quand on les voit débarquer sur l’île, quelques jours avant la Fullmoon).


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En scooter, on traverse des petits villages, on visite des plages. On voit des éléphants, des buffles d’eau. On fait un crochet par la jungle ou par la “ville” – là où est le port principal, Thong Sala.


On s’arrête dans un petit café pour manger un morceau, ou dans un bar pour boire une bière. Je me trouvais là en basse saison, fin-juin début-juillet, alors le plus souvent les cafés et les bars étaient vides ou presque… Qu’importe : on s’installe dans un beach bar avec le iPad pour dessiner ou lire, et on regarde les insulaires cueillir des mollusques à marée basse – comme je le faisais autrefois avec ma famille au [Bic->http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bic], dans le Bas-Saint-Laurent.


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Et puis, une journée, vers la fin du séjour à Ko Phangan, on s’est offert un tour en bateau. Avec des Suisses allemands très sympas que j’ai rencontrés à Coconut beach, un couple et un mec seul : juste nous quatre sur un grand bateau fait pour accueillir une vingtaine de touristes. Un des Suisses était sur l’île depuis plus d’un mois, il connaissait bien le propriétaire du bateau, c’était un arrangement amical : 800 baths chacun, mais on est entre nous.


On a embarqué dans le bateau au quai de Chaloklum. Là, on aperçoit plein de beaux vieux bateaux de pêche. Des camions chargés de glace vont virer au quai. Des scooter en repartent avec des remorques latérales chargées de poissons odorants…


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Le bateau où on est montés était un ancien bateau de pêche aussi, mais adapté, avec des bancs pour asseoir les touristes.


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Le propriétaire, un petit homme tout sec et tout brun, était bien gentil, ça se voyait, même si je ne comprenais presque rien à son anglais. Le Suisse {long stayer} faisait la conversation, tandis que notre capitaine manoeuvrait depuis la cabine, derrière ses lunettes fumées…


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On a navigué comme ça d’une plage à l’autre. Dans l’intervalle, on se laissait porter, on se faisait bronzer, on regardait le paysage. On croisait parfois de petites embarcations de pêcheurs.


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Puis, quand notre chauffeur immobilisait son bateau dans une baie, on se jetait à l’eau, on se baignait et c’était bon.


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Et même, dans la dernière baie où on s’est arrêtés, on a enfilé les tubas. Quelle chance! il y avait des dizaines et des dizaines de poissons. On a nagé à travers les récifs de coraux. Traverser la peau de l’eau, c’était comme de passer dans un autre monde… Là-dessous, c’est si silencieux, sauf le cliquetis des poissons qui battent des nageoires. Et ils n’ont pas peur, les poissons, ce qui m’étonne : dans la forêt boréale d’où je viens, tous les animaux sont peureux… Magnifique, c’était. C’est ce qui m’a donné envie d’essayer la plongée, même si je n’étais pas venu sur les îles pour ça : je passerais donc ensuite quatre jours à Ko Tao, l’île voisine, le temps de compléter mon certificat de plongée en eau libre. Immersion alors plus profonde encore dans cet {autre monde}, et visions de merveilles.


(Mais de cela, pas de photo : pas voulu payer pour acheter celles de la photographe sous-marine. C’est toujours pareil de toute façon ces photos : pour s’émerveiller, il faut y être et voir vraiment.)


À la fin de la journée de bateau, notre chauffeur nous a invités à venir manger des fruits chez lui. On s’est installés sur son gazebo, et il nous a servi des fruits tombés directement des arbres de son jardin. Beaucoup de saveurs que je ne connaissais pas, dont celle de ce fruit (qui ressemble à une frite sur la photo) dont je n’ai pas retenu le nom, et qui goûte… la {gomme balloune}!


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Il était fier de ses fruits, notre hôte. Et pour finir il nous en a montrés d’autres encore accrochés à l’arbre. {Two weeks, and cut. Two weeks, cut,} qu’il nous répéterait plusieurs fois, avec ce sourire si sincère.


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