L'Asie du Sud-Est sur rails, 2 : survol Kuala Lumpur
Singapour-Chiang Mai : 2500 kilomètres, 10 jours, 3 pays ; une aventure ferroviaire
<small>À lire aussi :
-* [L’Asie du Sud-Est sur rails, 1 : départ Singapour->http://mahigan.ca/spip.php?article301]
-* [L’Asie du Sud-Est sur rails, 3 : traversée Penang ->http://mahigan.ca/spip.php?article303]
-* [L'Asie du Sud-Est sur rails, 4 & fin : Thaïlande en wagon->http://mahigan.ca/spip.php?article304]
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Arrivé à Kuala Lumpur dans l'aube criante... Pris un taxi de la gare à Chinatown, où était mon hôtel. On ne prend pas habituellement de photos dans les taxis, et pourtant le voyage c'est ça, sortir d'une gare et monter dans un taxi, négocier le prix, respirer l'intérieur de l'habitacle, pendant qu'au dehors les premières impressions de la ville en nous s'impriment.
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Kuala Lumpur ville-transit : je m'y arrêtais pour demander un nouveau visa thaïlandais, mais aussi par curiosité bien sûr. Je savais que j'aurais à revenir à la gare deux jours plus tard.
Kuala Lumpur ville verticale : les trains aériens ({skytrains}), les tours, les grattes-ciels. On apprend vite à y voyager, ce n'est pas difficile. Quand on grimpe sur les plateformes des skytrains, à Chinatown, dans Little India, on vue en plongée sur la rue -- rues grouillantes, trafic désordonné, bouibouis de trottoir, l'Asie du Sud-Est familière.
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On l'a fait, monter dans une tour. Pas dans les Petronas Towers, mais dans une autre, la tour Menara, d'où on les voit d'ailleurs, les Petronas. Pas regretté, même si c'est touristique. Ça replace la ville à l'échelle, presque comme une miniature : pas si grande que ça finalement, KL, puisque d'ici je peux voir tous les quartiers que je connais déjà, Chinatown, Little India, le grand parc, le quartier des affaires... J'ai eu la chance aussi, pendant que j'étais perché là-haut, du passage d'un nuage de pluie. De voir comment il balaye la ville, puis s'approche et nous enveloppe, et alors on voit les gouttes tomber dans le vide, ça donne le vertige (me guérirai jamais je crois de mon acrophobie).
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Et puis on redescend et on rase les rues et les trottoirs. La Malaisie est réputée pour sa diversité. Il y a les Malais, mais il y a aussi les Chinois (on ne fait pas bien la différence, comme étranger), et les Indiens, et les religions aussi sont diverses (l'apparence musulmane, les foulards et le reste, on y avait été habitué en Afrique du Nord, alors le mental essaie automatiquement de superposer l'Asie et le Magreb, comme il peut). La bouffe aussi, du coup, est diverse, et pas un guide pour ne pas vanter la réputation de la Malaisie à ce chapitre. On teste des {hawkers}, et c'est vrai que c'est bon. Surtout cet endroit-là, où on fait frire des riz (au poulet/crevettes/légumes, etc) dans des bols en terre cuite chauffés sur feu de charbon, qu'on nous sert directement sur la table à manger, avec une cuiller en bois pour en décoller le meilleur : le riz bien croustillant, légèrement brûlé.
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On a obtenu le visa thaï dans problème, bien content on est reparti. Le soir encore, par la même gare, en train de nuit.
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La couchette nous attendait, celle du bas encore, invariablement identique. On s'y est installé avec le livre qui nous accompagnait tout le long de ce voyage en train ({Voyage au bout de la nuit}...) et le iPad (pas de Céline encore pour l'iPad, dommage).
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On a lu un peu, puis on a regardé un film. {Enter the Void} de Gaspar Noé. Déjà vu, mais plaisir à le revoir. Parce que c'est l'Asie, c'est Tokyo, rêvé -- pour combien Tokyo est un rêve. Et puis pour cette invention du regard : une caméra radicalement subjective (jusqu'aux clignement des yeux), qui devient regard du mort, et alors la ville n'a plus de murs, plus de secrets (parallèle à faire avec {Dogville} de Lars van Trier...). Et dans la noirceur de ma couchette, les néons de Tokyo apparaissant soudain sur la surface de l'écran, en générique -- magie...
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Et le train avançait dans la nuit, vers Penang...
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<quote><small>Suite de l'aventure : [L’Asie du Sud-Est sur rails, 3 : traversée Penang->http://mahigan.ca/spip.php?article303]</small></quote>
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