Le changeant des ciels
Annonce de l'été au-dessus de la ville
L'été s'annonce dans les ciels. Quelque chose moins clair, moins stable, percevable à la manière dont bougent les masses. Le noir, le bleu se côtoient et rebondissent. Des orages peuvent se former à tout moment, au-dessus des feuillages frémissants.
On lève la tête. Il pleut tout là-bas, mais est-ce loin? On pense à la ville, puis la ville encore, étalée de l'autre côté du fleuve, et puis les champs, et d'autres villes encore. Des masses noires se déplacent en crevant leurs eaux tièdes. Mais ici c'est soleil. Les ciels se partagent : voilà l'été.
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Comme dans ces images accélérées de ciel qu'on voit au cinéma : film du temps qu'il fait, saisie météorologique. Les nuages s'enroulent, se rassemblent; et tout cela se déplace en grandes nappes épaisses.
Ce qu'on appelle les {orages de chaleur} : expression qui m'a toujours semblée étrange, presque contradictoire. Les orages; la chaleur. Ils sont toujours loin, en tout cas : toujours venant. Les éclairs promettent des lendemains chauds.
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Ce qu'on a vu, en dressant devant ses yeux la lentille photo : un ciel neuf, dense et changeant, agitant les arbres au-dessus des rues. Un ciel en plusieurs ciels, passant, dégorgeant des pluies, forgeant des orages, entre deux éclairs de soleil humide. Et la ville là-dessous : éclatée, diversement éclairée.
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