Parenthèse B.-C.
Tournée en Colombie-Britannique, mars 2013
<quote><small> Suite au billet ["retour à Vancouver"->http://mahigan.ca/spip.php?article309] rédigé avant le voyage.</small></quote>
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Alors on est retourné en Colombie-Britannique. Ce n'était pas retourner "chez nous", le B.-C. (c'est comme ça que j'entends le nom depuis que je suis petit) n'a jamais été chez nous. C'est là-bas, loin là-bas, l'ailleurs où on voyage.
Déstabilisant retour. D'abord parce qu'on a à amortir un décalage horaire monstrueux, alors le choc de la ville s'en accroît. Ce n'est pas chez nous, mais c'est l'Occident, et après 9 mois en Asie ça secoue.
Première fois que je traversais le Pacifique. L'avion passait par Hong Kong, et déroulait des paysages de Chine surprenants :
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Puis Vancouver. Un taxi et la ville. On s'étonne dès l'arrivée de la propreté, de comment les gens conduisent sagement. Au coin des rues, j'avais tendance à laisser passer les autos, même quand j'avais la "priorité" (oublié ce concept). Mais non! c'est les autos qui me laissaient passer.
Choc extrême, parce que Vancouver est une ville extrême : riche, poussée en hauteur par l'absence d'espace (coincée entre mer et montagnes), modelée en partie par les Asiatiques à la recherche de succès, comme Singapour (seule ville d'Asie qui m'avait préparé à ce retour).
On m'a logé dans une "suite", choc encore, moi habitué aux {guest houses} parfois miteux, en tout cas modestes. De la fenêtre je voyais les buildings et montagnes : Vancouver.
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C'était une tournée payée par l'Association internationale des études québécoises (AIEQ), merci. Et merci particulier à Claire Trépanier et au Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) de l'Université Simon-Fraser de m'avoir invité et d'avoir organisé ma venue.
Après le week-end, j'ai pris l'avion pour Victoria, un tout petit avion pour traverser le "gulf" jusqu'à l'île de Vancouver. Première fois que j'allais à Victoria. Petite ville avec des airs de villégiature. Le lundi matin pris un taxi pour aller à l'Université de Victoria. L'impression d'une université en pleine forêt, beaucoup d'arbre, et on s'est rejoints pour manger dans un pavillon tout en bois, style chalet.
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Merci à Marie Vautier de m'avoir accueilli, et aux profs et étudiants qui sont venus m'entendre. Bon cassage de glace.
Repris l'avion pour Vancouver le soir même. Le lendemain, j'avais la journée de libre, à part entrevue à la radio de Radio-Canada (minorité francophone qui vit dans ces ondes, ici à l'Ouest). J'en ai profité pour aller demander un visa à l'ambassade de Thaïlande. Moi habitué à l'affluence d'Asie, quelle douceur d'entrer dans un bureau de visa où il n'y a {personne} qui attend. Passé direct au comptoir, un jeu d'enfant, dans trois jours je récupérerais mon visa triple entrée.
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Puis au soir ce mardi, lecture-perf à la galerie Petley-Jones en compagnie de la guitariste Chika Buston. Bel accueil à la galerie -- le patron collectionne les guitares --, une quinzaine de curieux présents, merci au public. Et grand merci à Chika, qui s'est risquée là où le sol se dérobait. Lu un texte écrit depuis sensations de Vancouver, faisant partie de {Frondaison}, après on a discuté de ce que voulait dire l'Ouest, pour moi c'est une idée, une idée qui se brise aux parois de verre de la ville dehors.
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Puis le jour suivant il y a eu autre conférence à l'Université de la vallée du Fraser à Abbotsford. On a pris la route avec Claire Trépanier et on a roulé dans la vallée, faisait du bien de s'enfoncer un tout petit peu dans l'Interior. Merci à Ghizlane Laghzaoui pour l'accueil. À la fin de la conf une étudiante a dit que ça changeait de {Huis clos}! (J'espère bien.)
Enfin le lendemain il y a eu la dernière conférence dans le cours de mon ami Patrick Thériault (merci amical), dans cette université sur la sommet de la montagne à Vancouver : Simon-Fraser. Un autre beau groupe d'étudiants, Patrick les a bien éveillés, je crois. Moi je venais leur parler d'un discours - le cri, l'écriture - qui échappe aux lois du discours universitaire, dans l'enceinte même de l'université, alors forcément il y avait contraste, mais Patrick intervenait précisément pour le souligner, ce contraste. Des étudiants bien allumés : "francophile", on dit ici, c'est peut-être pour ça.
Je repartirais bientôt, pas même eu le temps de rattraper le décalage horaire. Intérieurement ça a beaucoup secoué, mais ça c'est difficile à décrire.
Peut-être juste en mettant quelques photos encore pour finir. Les buildings si droits, si neufs, je les photographiais compulsivement lors de mes promenades. Ça dit assez, sans doute :
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